Et pourtant, ces objets publicitaires souffrent globalement d’une mauvaise image. Fabriqués massivement en Asie à partir de matériaux bon marché, les goodies sont considérés comme de piètre qualité (57 % des sondés) et peu durables (55 %). Il faut dire que, d’une manière générale, ils nécessitent une consommation importante de ressources naturelles (eau, énergie, matières premières…) à la production, tout en participant à la pollution de l’air et au réchauffement climatique lors de leur transport et de leur distribution.

Conscientes des enjeux environnementaux, soucieuses de soigner leur démarche et leur image RSE, de nombreuses entreprises ont donc décidé, il y a plusieurs années maintenant, de se tourner vers des goodies éco-responsables, idéalement fabriqués localement. Fini les objets en plastique, non recyclables, à usage unique… Place aux cadeaux issus de l’économie circulaire, biodégradables, réutilisables. Bienvenue aux sacs en tissu, aux lunch box et aux incontournables gourdes en métal ! Autant d’objets la plupart du temps confectionnés à partir de matériaux durables, et dont la durabilité est affirmée par leur longévité et leur réutilisation.

Mais, problème, qui n’a pas désormais 4 ou 5 gourdes publicitaires dans ses placards ? Oui, dans ses placards, car se pose inévitablement la question de leur utilité, de leur stockage et, par conséquent, des déchets que ces goodies, certes améliorés en termes de qualité, vont générer en termes de quantité.  Face à ce dilemme, les entreprises peuvent faire le choix, avouons-le rare et drastique, de réduire l’impact des goodies en arrêtant tout simplement leur diffusion. Autre stratégie : imaginer avec leurs agences de communication des goodies originaux, insolites et surtout utiles, qui auront le mérite de s’inscrire dans un temps long et ce, sans faire doublon avec des objets déjà offerts. Par exemple ? Des goodies numériques, tels que des cartes-cadeaux électroniques ou des abonnements à des services. Ou encore des cartes de visite ou des crayons… ensemencés ! Ce type de crayon existe d’ailleurs déjà : il s’agit d’un simple crayon à papier avec à son extrémité une capsule de graines biodégradable. Dès que le crayon est inutilisable, il n’y a plus qu’à planter la capsule, qui va se détériorer par compostage dans la terre et se transformer en parterre de fleurs : un exemple ultime de cadeau qui se transforme en cercle vertueux pour la nature et la biodiversité. Du message publicitaire au message citoyen, il n’y a qu’un pas ! Oserez-vous le franchir avec Livingstone ?